Lorgues
Le couvent des Ursulines à la Bourgade
| Extraits de : Vivre sa Soumission . L'exemple des Ursulines provençales et comtadines 1592-1792 Claude-Alain SARRE. Publisud. 1997 | 
 Les conditions d'installation du couvent de lorgues illustrent
        le rôle des consuls. En 1633, le conseil de la ville accepte de financer,
        à concurrence de 1500 livres, un premier projet d'établissement
        d'Ursulines venant de Brignoles, sur le modèle de ce qui a été
        fait à Aups ( AC Lorgues, BB2, f 122v, délibération
          du 4 septembre 1633) Le projet ne se réalise pas, mais
        la question rebondit en 1638, lorsque les Bernardines de Manosque proposent
        de s'établir à Lorgues. Les consuls, rendus prudents, demandent
        au sieur Remolles, alors à Aix, d'aller s'informer auprès
        " des consuls et des principaux" de Manosque, "pour sçavoir
          si lesd. dames font la doctrine et enseignent les pauvres filles gratuitement"
        ( AC Lorgues BB2, f 184, délibération du
          1er avril 1638), par ailleurs, elles pourront avoir des pensionnaires. La première supérieure est Isabeau d'Entraigues de Latis Thérèse de saint Joseph (Aix 1606 - Aix 1625 / Lorgues 1678 ), qui sera plus de quinze ans supérieure à Lorgues, et dont on vantera l'humilité et la dévotion : on l'appelait "l'unie avec Dieu". Son assistante est Louise Cabassut de saint Bernard. .../... Mais l'éducation des petites écolières externes, but premier des Ursulines, ne fut pas convenablement assurée Au début du XVIIIe siècle les consuls constatent que les
  engagements prévus par le contrat d'établissement ne sont
  pas tenus ( AC de Lorgues BB7-16, délibération
    juin 1710 - BB7-16 -, octobre 1728 - BB9-8, f.174-, 21 janvier 1731 -BB9-13,
    f.22 8-): En 1710, une délibération du conseil
  de Lorgues "ordonne de consulter sur la voie à suivre pour
    obliger les Ursulines à exécuter leur contrat, d'après
    lequel elles doivent tenir classe pour enseigner les filles, ce qu'elles
    n'ont fait que fort rarement et quand il leur plaisait". Celles-ci
  ne sont guère empressées à obéir à cette
  injonction puisqu'une autre délibération fait état
  en 1728, d'une subvention pour des " réparations à
    une salle du couvent des Ursulines, où celles-ci se proposent de
    faire classe, la maîtresse d'école en exercice restant pourtant
    en fonctions jusqu'à nouvel ordre ". Trois ans se passent
  encore, et, en 1731, " il est ordonné de vérifier
    si les Ursulines sont tenues de donner l'enseignement aux filles et , dans
    l'affirmative, de les obliger à le faire, attendu qu'elles ne font
    pas classe malgré la réparation du local à leur demande.
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