Lorgues
LORGUES, |
Le Chapitre, de son côté, effrayé de la dépense
considérable, nécessité par la grandeur de l'oeuvre,
et à laquelle il était obligé de contribuer pour un
tiers, proposa au Conseil " aue s'il voulait le tenir quitte de toutes
les dépenses auxquelles il peut être contribuable à
l'avenir, jusques à la perfectin de l'ouvrage, il était disposé
à donner tout présentement la somme de trois mille livres.
" Le Conseil accepta l'offre du Chapitre, " attendu l'urgence
qu'il y avait de couvrir l'Église et surtout le clocher. " M.
de Pontevès protesta contre cette délibération et parvint
à la faire annuler. Le Conseil, en effet, plus avisé, pensa
qu'avec un peu de fermeté, il pourrait obtenir une plus forte somme.
Sur le refus du Chapitre, de se soumettre à un arbitrage, l'affaire
fut portée devant les tribunanux. Sur ces entrefaites, l'Évèque
de Fréjus, M. de Castellane, vint faire sa première visite
pastorale à Lorgues. C'était un médiateur naturel entre
la communauté et le Chapitre. L'affaire déja commençait
à faire du bruit et un scandale que les Chanoines redoutaient. Sur
la proposition de l'Évèque , il fut convenu que les Chanoines
donneraient à la communauté la somme de quatre mille livres
; que cette somme règlerait définitivement la contribution
du Chapitre, pour ce qui restait à faire de la bâtisse de la
paroisse ; et qu'enfin , cet argent devrait être exclusivement employé
à mettre l'Église en état d'être couverte. Le
Conseil approuva unanimement cette transaction ( 2 mai 1717 ). |